Tisser/texter

Un processus guidé par la rencontre,

celle des gens de Brompton, de leurs intérêts et passions, de leurs univers multiples, mais toujours spécifiques,

celle encore des matières qui émergent de ces pratiques.

Un démarche organique et spontanée qui prend vie en ces lieux d’appartenance;

les fermières se pointant à la maison des jeunes ou dans un local de classe,

des jeunes visitant la Maison des arts pendant que d’autres lancent des clichés au Cercle des Fermières.

Les formes s’imposent d’elles-mêmes au gré des liens qui se tissent,

du cellulaire au tricot, du banc au texto, d’une bobine qui défile dans la tête à la nécessaire présence des participants performant naturellement leurs gestes sensibles.

Des gestes se répondent au-delà du temps,

des générations dialoguent ensemble,

savoir-faire traditionnels et techniques en art actuel s’allient pour faire tomber les frontières de l’âge.

TISSER/TEXTER est un projet de création intergénérationnel et une exposition présentés à la Maison des arts et de la culture de Brompton en janvier 2018 dans le cadre d’une résidence de l’artiste à l’École secondaire de Bromptonville (ÉSB).

Pendant près d’un mois, un groupe de l’ÉSB, le Cercle des Fermières de Brompton et les jeunes de la maison des jeunes l’Intervalle explorent, avec l’artiste en résidence, la sérigraphie et le cyanotype. En tout, c’est plus d’une soixantaine de jeunes et moins jeunes qui participent à de multiples activités de médiation, de création, de partage et d’échange. Avec TISSER/TEXTER, l’artiste initie un rapprochement entre des gestes appartenant à des générations différentes.

La salle principale présente des impressions en sérigraphie sur des tissages réalisées par les fermières et celles-ci performent au métier à tisser tout au long de l’exposition. La seconde salle propose des fragments de discussions entre fermières et jeunes, les conversations étant imprimées sur des supports rappelant les cellulaires. Une vidéo crée un parallèle entre les actions de tisser et de texter, puis deux salles révèlent le processus de création de la communauté : d’un côté se trouve l’atelier et, de l’autre, une installation qui retrace en mots et en images les rencontres.

// Projet Vitacité, Ville de Sherbrooke, 2017-18